1er DIMANCHE DE L’AVENT « C » 2018
Parole de Dieu : Jérémie 33, 14-16; 1 Thessaloniciens 3, 12 – 4, 2; Luc 21, 25-28.34-36.
Nous entrons aujourd’hui dans le temps de l’Avent. Ce temps ne s’appelle pas l’Avent parce qu’il se situe juste avant Noël. Le mot Avent n’a pas le sens de « qui précède », mais plutôt celui de « venue ». L’Avent est un temps de préparation à une venue, un temps d’attente où mûrit le désir d’accueillir Jésus, le Fils de Dieu. Or, Jésus, on le sait, est déjà venu une première fois, il y a environ 2 000 ans, au terme d’une longue attente, et il reviendra dans la gloire, à la fin des temps, au terme d’une attente indéterminée. L’évangile du premier dimanche de l’Avent nous prépare à la seconde venue et celui du quatrième dimanche de l’Avent nous prépare à la première venue, celle que nous célébrerons à Noël. L'évangile des 2e et 3e dimanches présente la figure de Jean-Baptiste, qui invite à bien disposer nos cœurs pour accueillir la venue du Sauveur.
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus annonce les événements de la fin qui seront annonciateurs de sa venue dans la gloire. Les images utilisées sont fortes. Il parle des catastrophes qui plongeront les nations païennes dans l’angoisse et la mort. Mais pour les croyants, ces événements seront le signal de leur libération prochaine. Tandis que la peur fera expirer les uns, la joie fera se redresser les autres. Le discours de Jésus vise donc à encourager les croyants et non pas à les effrayer. C’est un texte qui se propose de soutenir l’espérance de ceux et celles qui tiennent bon dans la foi.
C’est donc entre les deux venues de Jésus que nous vivons aujourd’hui. Nous sommes en quelque sorte dans un temps intermédiaire, mais ce n’est pas un temps vide où il ne se passe rien. Bien au contraire, notre aujourd’hui est aussi un temps où Dieu vient vers nous pour que nous rendions notre monde plus beau. Oui, mais la question est : « Seigneur, que devons-nous faire? » C'est la même question qu'ont posée les foules venues à la rencontre de Jean Baptiste et que nous retrouverons dans l'évangile du 3e dimanche de l'Avent. Jean donnera à tous une réponse terre à terre, au ras des besoins, des préoccupations quotidiennes et des attitudes essentielles : partager le vêtement ou la nourriture, ne pas s'approprier ce qui ne nous appartient pas, renoncer à la violence et au mensonge, se contenter de ce qui nous est dû. C'est la même question qui nous habite aujourd'hui. La Parole de Dieu de ce dimanche nous invite non seulement à faire quelque chose de semblable, mais à faire plus.
Saint Paul prie pour que ses frères et sœurs dans la foi obtiennent du Seigneur un amour de plus en plus intense et débordant... Faites donc de nouveaux progrès, dit-il. Il dit à ses correspondants qu'ils font déjà ce qu'il faut pour plaire à Dieu, mais il les invite à en faire davantage. Tout cela commence dans le cœur de chaque personne et la première chose à faire, comme le demande Jésus, c'est veiller. Il faut non seulement veiller, mais veiller plus. Qu'est-ce à dire? Pour veiller plus, il faut d'abord faire l'effort de réorienter sa vie si on se rend compte qu’elle se fonde sur de fausses valeurs, c’est se questionner sur ce qui compte vraiment pour nous et pour les autres. Dans notre monde, notre village, notre famille, quels sont les besoins que nous percevons, comment pouvons-nous y répondre et si nous répondons déjà, comme faire plus?
À la demande de Jésus, en plus de rester éveillés, il faut encore ouvrir la fenêtre de notre cœur et y allumer une chandelle, celle de la prière. Être éveillés et prier, voilà ce qui permet à Dieu de nous visiter et de nous aider à faire plus. Pour que la fête de Noël ait tout son sens, il faut que nous soyons ouverts à sa venue et que sa présence ait des effets dans la vie de tous ceux et celles qui ont besoin de nous. C'est ce qu'on appelle « faire une différence ».